Portrait-robot du parc automobile français

Le parc automobile français a atteint les 9,8 ans(1) d’ancienneté en moyenne, selon une récente étude menée par Kantar Insights. Cette tendance est illustrée par une baisse considérable des ventes de véhicules neufs. La voiture neuve n’est plus une priorité dans le budget des Français.

Un parc automobile vieillissant

La tendance au vieillissement s’observe dans la durée moyenne de détention des véhicules. De seulement 4 ans en 1993, celle-ci est passée à 5 ans en 2010, puis à 6,2 ans en 2021(2). Selon l’étude de Kantar Insights, l’âge moyen du véhicule varie en fonction du type de moteur. Les acquéreurs de véhicules diesel gardent leur véhicule 10,7 ans en moyenne, contre 9,3 ans pour les propriétaires de véhicules essence. Cet écart s’explique en deux points :

  • Les diesels consomment, en moyenne, 15 % de carburant en moins, comparés aux voitures à essence classique.
  • Le prix du diesel est souvent plus abordable, contrairement à l’essence, dont le prix est plus sujet à grimper lors de périodes exceptionnelles (problèmes d’approvisionnement, conflits, blocus pétroliers).

Le taux de motorisation des ménages reste stable : 85,9 % en 2022, contre 84 % en 2020(3). Le parc automobile total, en légère baisse par rapport à 2020, compte un peu plus de 36 millions de véhicules. Cette baisse a des conséquences positives comme négatives :

  • Réduction de la congestion routière.
  • Diminution de la pollution atmosphérique.
  • Changements dans les infrastructures de transport.
  • Impact économique sur l’industrie automobile.

Une baisse du kilométrage

Le kilométrage annuel moyen des véhicules français est en baisse : avant la pandémie, les conducteurs parcouraient, en moyenne, 12 000 kilomètres par an, contre 14 000 en 1995(4).

En 2021, la moyenne a continué de baisser, pour atteindre 10 830 kilomètres. Cette tendance fait suite aux confinements multiples (avec une utilisation moins fréquente de la voiture), au télétravail, ou à des options de transport alternatives.

Des intentions d’achat en mutation

20 % des Français envisagent de changer de voiture d’ici 2025. Ce phénomène s’explique en partie par l’augmentation significative des prix des voitures neuves au cours des cinq dernières années, de 19 % environ selon l’Argus(5). 63 % optent pour l’achat de voitures d’occasion, avec un budget moyen compris entre 18 719 et 24 700 €.

Face à l’envolée des prix du carburant et aux préoccupations environnementales, les Français expriment un désir de changement. Les véhicules hybrides et électriques, plus économes et plus écologiques, représentent une alternative moderne à leurs homologues classiques. Avec le soutien accru de l’État, sous forme d’aides et de subventions, ils sont en passe de devenir la norme. Le nombre d’immatriculations de ces véhicules « verts », passé de 185 499 en 2020 à 459 212 en 2022(6), témoigne de cette tendance.

 Les 3 points clés à retenir :

  1. Le parc automobile français vieillit, avec une moyenne d’âge de 9,8 ans en 2022, entraînant une baisse des ventes de véhicules neufs.
  2. Le kilométrage annuel moyen des véhicules diminue, passant de 12 000 à 10 830 kilomètres en 2021, en raison de la pandémie, du télétravail et des alternatives de transport.
  3. Environ 20 % des Français envisagent de changer de voiture d’ici 2025, avec l’aide de l’État pour apporter une contribution à leur achat.

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