Arrêt du tabac : les médecins ne doivent pas conseiller la cigarette électronique
Le 4 janvier 2022, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a déclaré que la cigarette électronique ne devait pas être utilisée pour arrêter la consommation de tabac. Selon eux, les professionnels de santé ne doivent plus la proposer comme moyen de sevrage tabagique.
Un manque de connaissances sur les effets de la cigarette électronique
Auparavant recommandée par les médecins pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac, la cigarette électronique est désormais pointée du doigt par le Haut Conseil de la Santé Publique selon francetvinfo.fr.
Le HCSP considère les connaissances sur les bénéfices et les risques du « vapotage » comme insuffisantes. La cigarette électronique, ou SEDEN (système électronique de délivrance de la nicotine) ne doit ainsi plus faire partie des aides proposées par les médecins pour les démarches de sevrage tabagique.
Les adolescents : une priorité du nouvel avis du HCSP
L’avis du HCSP mentionne particulièrement le sujet des jeunes et de la nicotine. L’objectif est ainsi de retarder l’intérêt des adolescents pour la cigarette. Cela passe en outre par de nouvelles recommandations concernant les SEDEN. Les Echos fait état d’un recul significatif de la consommation de cigarettes chez les jeunes. `
Néanmoins, l’alerte est donnée pour l’utilisation de la e-cigarette qui va crescendo. Selon les chiffres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), plus d’un lycéen sur 2 aurait déjà expérimenté la cigarette électronique en 2018, contre 1 sur 3 en 2015. Parmi eux, 9,8 % ont déjà vapoté sans jamais avoir essayé la cigarette. La e-cigarette serait considérée comme une porte d’entrée vers le tabagisme.
Une alternative au tabac pour certains membres de la communauté médicale
La question divise le corps médical, plus particulièrement les spécialistes de l’addiction et l’OMS. En effet, Le Monde précise que l’Organisation mondiale de la santé se montre réticente face à l’utilisation de la cigarette électronique. Selon elle, cela serait néfaste pour la santé et devrait être davantage réglementé. Le recours aux multiples saveurs attrayantes pousserait à la consommation de ces produits alternatifs.
D’un autre côté, les spécialistes de l’addiction appuient le fait que le SEDEN (système électronique de délivrance de la nicotine) est moins dangereux que le tabac en lui-même. Il serait donc préférable de se servir de la version électronique de la cigarette.
Pour aller plus loin…
L’expansion du vapotage en France : generationsanstabac.org évoque une forte augmentation du vapotage. Entre 2017 et 2018, le marché aurait progressé de 21 %. L’augmentation du prix du tabac ou encore le caractère innovant de la e-cigarette pourraient expliquer cette tendance.
L’industrie de la e-cigarette aux USA : selon Les Échos, les autorités sanitaires des États-Unis ont interdit la commercialisation des produits pour cigarette électronique de 3 entreprises. Ils sont jugés trop attractifs par l’agence américaine des médicaments. Elle a préféré ne pas les rendre conformes.
L’assurance santé chez Direct Assurance
