picto

Des maux et des chiffres

Combien de Français souffrent de problèmes respiratoires de type BPCO?

Selon sante-respiratoire.com, 3,5 millions de personnes souffrent de troubles respiratoires rien que dans la catégorie des bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO). Cela représente environ 5% de la population.

Qu’est-ce que la BPCO et quels en sont les symptômes ?

La bronchopneumopathie chronique obstructive est une forme grave de bronchite. Elle affecte le souffle et cause des dommages irréversibles au niveau des poumons. Cette maladie respiratoire est dite à progression lente, c’est-à-dire qu’elle évolue sur plusieurs années.

Les premiers symptômes sont ceux de la bronchite chronique (toux, crachats…). Ils s’aggravent ensuite progressivement, jusqu’à provoquer un essoufflement à l’effort. Cela est dû au rétrécissement des bronches, qui diminue la capacité respiratoire. Les personnes souffrant de BPCO sont plus à risque de développer des infections bronchiques.  

Quelles peuvent être les complications de la BPCO ?

La BPCO est une affection qui diminue considérablement la qualité de vie, d’autant qu’elle peut causer des complications. Un emphysème pulmonaire peut notamment s’installer. Dans ce cas, les tissus entourant les alvéoles pulmonaires fusionnent, si bien qu’ils perdent en élasticité et empêchent les alvéoles de se gonfler correctement. En conséquence, la quantité d’oxygène passant dans le sang est réduite et la respiration est plus difficile. L’essoufflement est ressenti même au repos.

Mais la complication la plus grave reste l’insuffisance respiratoire chronique, qui se traduit par un taux d’oxygène dans le sang insuffisant. On parle d’hypoxémie. Le cœur doit alors fournir de plus gros efforts pour compenser ce manque, ce qui peut entraîner, à terme, une insuffisance cardiaque. Dans les cas les plus graves, la BPCO peut mener à une insuffisance respiratoire aigüe, ou détresse respiratoire. Il s’agit d’une urgence vitale, le risque ultime étant le décès par asphyxie. 

Comment la BPCO est-elle diagnostiquée ?

Le diagnostic repose sur une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR), qui consiste à évaluer la capacité respiratoire. L’EFR comprend plusieurs examens, notamment :
- La spirométrie (mesure des débits ventilatoires) ;
- La pléthysmographie (mesure des volumes pulmonaires) ;
- La capacité de diffusion pulmonaire (mesure du taux d’oxygène amené par les alvéoles pulmonaires aux vaisseaux sanguins) ;
- La gazométrie artérielle (mesure du taux d’oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang artériel).

Le pneumologue peut aussi demander des examens complémentaires, visant à mesurer les résistances pulmonaires, la puissance des muscles respiratoires, ou encore à dépister une hyper-réactivité bronchique (HRB), via un test de provocation à la méthacholine, voire un shunt (passage du sang artériel dans le sang veineux), via un test d’hyperoxie. 

Comment développe-t-on une BPCO ?

Comme l’indique le site Doctissimo, la bronchopneumopathie chronique obstructive est attribuable au tabagisme dans 90 % des cas. Le tabac a tendance à causer l’inflammation au niveau des bronches et bronchioles, ce qui entraîne une surproduction de mucus et favorise les infections. Or, ces mêmes infections entretiennent la production excessive de mucus. Un cercle vicieux s’installe alors. La part de fumeurs souffrant de BPCO est de l’ordre de 20 à 30 %. Le seul réflexe de prévention reste le sevrage tabagique et la diminution, pour les fumeurs passifs, de l’exposition à la fumée des autres.

La BPCO est également considérée, d’après vidal.fr, comme une maladie professionnelle. Cela concerne les 10 % de cas restants. En cause ? L’exposition à certaines particules, telles que :
- Les poussières (charbon, ciment, métal, céréales, silice…) ;
- Les fibres minérales naturelles ou artificielles ;
- Les vapeurs (brouillard d’huile minérale, solvants, etc.) ;
- Les fumées (fumées de bitume, fumées de soudage…) ;
- Les gaz (oxydes d’azote, de carbone ou encore de soufre).

Il existe aussi de très rares cas de BPCO d’origine héréditaire. 

Comment la BPCO se soigne-t-elle ?

Aucun traitement ne permet aujourd’hui de guérir de cette maladie. Certains médicaments aident heureusement à mieux la supporter : les bronchodilatateurs à courte et à longue durée d’action. Les premiers sont pris à la demande. Ils soulagent rapidement la gêne respiratoire. Les seconds, à base de corticoïdes, sont à prendre en continu. Il s’agit d’un traitement de fond. La kinésithérapie respiratoire constitue un complément efficace. Cela favorise l’expectoration du mucus et aide ainsi à soulager les poumons. La respiration se fait alors plus facilement, avec moins de gêne.

Lorsque les symptômes respiratoires gagnent en intensité (on parle d’épisodes d’exacerbation), un traitement antibiotique peut être prescrit de manière à éviter l’infection bronchique. En cas d’insuffisance respiratoire chronique, il est parfois nécessaire de mettre en place une oxygénothérapie plusieurs heures par jour afin de maintenir le taux d’oxygène à un niveau convenable.

Il est par ailleurs vivement conseillé aux personnes atteintes de BPCO de se faire vacciner contre la grippe et les infections à pneumocoques. 

L’activité physique a-t-elle sa place dans la prise en charge de la BPCO ?

Bien que cela puisse paraître paradoxal, l’activité physique est recommandée pour les personnes atteintes. Cela contribue à augmenter la capacité respiratoire et, dans le même temps, à conserver un maximum d’indépendance sans rompre le lien social. Évidemment, l’activité doit être adaptée à la pathologie et à son degré de sévérité. Certains ne pourront pratiquer par exemple que la marche lente, d’autres seront aptes à pratiquer des sports tels que la natation, la course à pied ou encore le vélo d’appartement.

Dans tous les cas, il est essentiel de prendre rendez-vous avec votre médecin. Il pourra vous délivrer une ordonnance pour pratiquer l’activité physique adaptée (APA) et accompagnera celle-ci d’un certificat médical, précisant s’il existe ou non des contre-indications dans votre cas. 

Votre tarif d’assurance santé en quelques clics !
En 5 min, personnalisez votre assurance santé et obtenez le prix le plus serré

L’assurance santé chez Direct Assurance

Bénéficiez du meilleur d’une assurance santé : remboursement en 48h, carte de tiers payant, espace en ligne, conseillers santé… Profitez également de nombreux services comme la téléconsultation médicale 24h/24. Choisissez enfin vos garanties pour une offre personnalisée à prix serré.

Autres articles sur le même sujet
Défiler en haut de page