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Des maux et des chiffres

Combien de Français sont atteints de la maladie de Parkinson ?

Selon Santé Publique France, la maladie de Parkinson touche plus de 160 000 Français, avec chaque année environ 25 000 nouveaux cas recensés. Il s’agit de la seconde maladie neurodégénérative la plus fréquente en France, après la maladie d’Alzheimer. La maladie de Parkinson constitue par ailleurs une cause majeure de handicap chez le sujet âgé. Diagnostiquée en moyenne à 55 ans, elle concerne 1,5 fois plus d’hommes que de femmes.

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson se caractérise par la disparition progressive de certaines cellules nerveuses au niveau cérébral : les neurones dopaminergiques. Ces fameux neurones produisent la dopamine, un neurotransmetteur intervenant dans le contrôle de la motricité (précision, fluidité des mouvements).

Il a été démontré que l’alpha-synucléine, une protéine abondante dans le cerveau humain, est impliquée dans la maladie. Comme l’explique la Fondation pour la Recherche Médicale (FMR), cette protéine s’accumule anormalement dans les neurones et forme des amas, appelés corps de Lewy. Selon les scientifiques, ces amas d’alpha-synucléine pourraient être à l’origine de la destruction des neurones dopaminergiques.

Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?

Dans la maladie de Parkinson, on retrouve trois symptômes moteurs récurrents : 

- Les tremblements, observés uniquement au repos ;

- Une rigidité musculaire ;

- Un ralentissement des mouvements.

Ce sont d’ailleurs ces derniers qui permettent d’établir le diagnostic, celui-ci reposant principalement sur l’observation clinique.

Contrairement aux idées reçues, les tremblements ne touchent pas systématiquement les malades. Ils sont présents chez environ deux tiers d’entre eux. Le nombre de symptômes et leur intensité sont par ailleurs très variables d’un individu à l’autre. Dans certains cas, les troubles de la coordination motrice peuvent causer des troubles de l’équilibre, des troubles de l’élocution, des difficultés de déglutition ou encore des difficultés d’écriture

Fréquemment, les malades souffrent de constipation et de troubles associés, comme les troubles du sommeil, l’anxiété et la dépression. Il arrive aussi que les muscles de la vessie se relâchent légèrement, ce qui donne lieu à des mictions fréquentes, voire à une incontinence urinaire.

Une maladie en progression

Le nombre de patients parkinsoniens est aujourd’hui 2 fois plus élevé qu’il y a 30 ans. En cause ? L’augmentation de l’espérance de vie, essentiellement. Les scientifiques estiment que d’ici 2030, le nombre de malades pourrait à nouveau plus que doubler et concerner 1 personne sur 120 âgée de 45 ans et plus.

Le plus souvent, la maladie de Parkinson commence entre 45 et 70 ans. Les premiers symptômes n’apparaissent que 5 à 10 ans plus tard. Sa fréquence augmente avec l’âge : 90 % des personnes touchées ont plus de 50 ans.

Comment la maladie évolue-t-elle et quelles sont les complications possibles ?

La maladie de Parkinson évolue de manière très aléatoire. Mais dans de nombreux cas, et indépendamment de l’âge, elle progresse lentement. C’est d’ailleurs en grande partie ce qui explique les nombreux retards de diagnostic. 

Outre les symptômes courants précédemment évoqués, la maladie peut, dans ses formes avancées, se compliquer et plonger la personne dans un état de confusion (désorientation, hallucinations, trous de mémoire…), voire de démence. En revanche, elle n’a généralement pas d’incidence sur l’espérance de vie.

Aucune cause précise n’est à l’heure actuelle établie, mais comme l’indique Le Journal des Femmes, les spécialistes avancent trois pistes : 

- La prédisposition génétique (la plupart du temps, les sujets concernés développent la maladie de manière précoce) ;

- Certains facteurs environnementaux (exposition prolongée à certains métaux lourds comme le cuivre ou le plomb, à certains pesticides et autres polluants) ;

- Un traumatisme crânien.

Comment traiter la maladie de Parkinson ?

Il n’existe aujourd’hui aucun traitement permettant de guérir de la maladie ni même de freiner son évolution. Les traitements proposés actuellement visent uniquement à en réduire les symptômes. On distingue les médicaments antiparkinsoniens et la stimulation cérébrale profonde (SCP).

Les médicaments antiparkinsoniens

Ces médicaments ont pour objet d’élever et de stabiliser la concentration en dopamine dans le cerveau. On distingue 3 types de médicaments antiparkinsoniens :

- Les précurseurs de la dopamine qui, par réaction chimique, se transforment en dopamine dans le cerveau ;

- Les agonistes de la dopamine, qui se fixent sur les mêmes récepteurs que la dopamine et en produisent les mêmes effets ;

- Les inhibiteurs de la dégradation de la dopamine, qui bloquent le processus de destruction de la dopamine (ou de son précurseur).

Le traitement fait souvent l’objet d’ajustements afin d’en optimiser les effets. Le type de médicament peut ainsi être amené à changer, de même que le dosage. 

La stimulation cérébrale profonde

 Réservée aux patients répondant mal aux médicaments antiparkinsoniens ou présentant des effets indésirables sévères, la stimulation cérébrale profonde est une technique chirurgicale consistant à implanter deux électrodes dans le cerveau. Celles-ci sont connectées à un petit boîtier qui, placé sous la peau, délivre un courant électrique de faible intensité au niveau des cellules nerveuses des noyaux subthalamiques, ou Corps de Luys, afin de les stimuler. Cette neurostimulation aide à corriger les effets de l’insuffisance en dopamine. Sa fréquence est adaptée aux besoins individuels des patients.

Quelles solutions pour améliorer le quotidien des malades ?

Outre les traitements, l’exercice physique est un bon moyen de diminuer les symptômes moteurs de la maladie. Il aurait même un effet positif sur les neurones, en aidant à lutter contre leur dégénérescence. Les activités relaxantes, comme le yoga ou la sophrologie, apportent, elles aussi, un réel bénéfice. Elles aident à diminuer le stress et l’anxiété. Or, c’est prouvé, ces états émotionnels ont tendance à exacerber les symptômes de la maladie de Parkinson.

Si l’on ne meurt pas à proprement parler (ou rarement) de la maladie de Parkinson, les risques augmentent à mesure que les symptômes s’aggravent, surtout en l’absence de traitement. Un mauvais équilibre peut ainsi entraîner une chute fatale, tandis que les problèmes de déglutition peuvent causer une obstruction des voies respiratoires ou une pneumonie bactérienne.

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