Semaine de la continence : halte aux clichés sur les fuites urinaires
Comme chaque année, au mois de mars, l’Association Française d’Urologie (AFU) organise la semaine nationale de la continence, rappelle Doctissimo. Cette 19e édition est l’occasion de sensibiliser la population sur les pathologies liées aux fuites urinaires, mais aussi de lever les tabous.
L’incontinence urinaire n’épargne personne
Les risques de souffrir d’incontinence urinaire augmentent avec l’âge. C’est un fait. Mais, contrairement aux idées reçues, ce problème ne touche pas seulement les femmes ménopausées ayant eu des grossesses multiples, ni les femmes tout court d’ailleurs.
Hommes, enfants, adolescents, trentenaires, quarantenaires, femmes d’âge avancé n’ayant pas eu d’enfant : tout un chacun peut être concerné. L’AFU le rappelle : quel que soit l’âge ou le sexe, les fuites urinaires ne doivent pas être considérées comme normales. Elles ne doivent pas être subies. Il faut oser en parler.
Parler pour recevoir un traitement adapté
Les tabous ont la vie dure. Aujourd’hui encore, aborder le sujet des fuites urinaires est difficile pour l’immense majorité. Pourtant, c’est un premier pas vers la guérison ! Dans 90 % des cas, une prise en charge adaptée permet de résoudre le problème. De quoi redonner espoir et courage à ceux et celles qui en souffrent en silence depuis des mois, voire des années.
Par ailleurs, la prise en charge ne repose pas nécessairement sur des médicaments ou de la chirurgie. Les patients peuvent se voir proposer des traitements moins invasifs, comme des séances de kinésithérapie ou la neuromodulation. La mise en place de nouvelles mesures hygiéno-diététiques peut également faire partie du programme.
Fuites urinaires : un phénomène aux origines multiples
Les problèmes de continence urinaire peuvent avoir de nombreuses causes. Chez les enfants, ils peuvent, par exemple, être en lien avec une immaturité neurologique, une incapacité à relâcher le sphincter ou encore un traumatisme subi au cours de la petite enfance (abus sexuels, violences psychologiques…).
Chez les adultes, l’incontinence urinaire peut faire suite au vieillissement de la vessie et des muscles ou tissus attenants, à l’ablation de la prostate ou même à une maladie (cancer de la vessie, maladie d’Alzheimer…).
Le retentissement sur la vie sociale et sexuelle peut être important (peur d’avoir un incident en public, sentiment de honte…). Dans tous les cas, ces troubles ne se solutionnent pas seuls. Dès les premiers signes, parlez-en à votre médecin. Il vous orientera vers un urologue.
Pour aller plus loin...
3 millions de Français touchés. Parmi eux, au moins 2,6 millions ont plus de 65 ans, indique l’Assurance Maladie. L’incontinence urinaire concerne donc potentiellement 400 000 personnes de moins de 65 ans, parmi lesquels de jeunes enfants.
La neuromodulation - qu’est-ce que c’est ? Cette technique de rééducation consiste en la stimulation, par des impulsions électriques de faible intensité, du nerf tibial postérieur (l’une des branches terminales du nerf sciatique, en lien avec le système vésico-sphinctérien et le périnée, notamment). Les séances se déroulent à domicile.
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