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Ma santé au quotidien

Un quart des patients qui téléconsultent résident dans un désert médical

Selon une récente étude menée par l’association Les Entreprises de Télémédecine (LET), 25,1 % des patients ayant pour habitude de téléconsulter seraient issus d’un désert médical. Cela représente 7,8 % de plus par rapport à la proportion de Français vivant au sein d’une telle zone géographique (17,3 %).

Déserts médicaux : un usage de la téléconsultation décuplé

 

Cette étude d’observance de la téléconsultation en France est une première, rapporte DSIH, média spécialisé dans les métiers de la e-santé. L’association LET en tire plusieurs autres enseignements.

Tout d’abord, dans les déserts médicaux, le recours à la téléconsultation serait 2,5 fois supérieur en comparaison des territoires disposant d’un accès aux soins favorable. Les patients téléconsultant depuis les zones touchées par la désertification médicale seraient ainsi 45 % plus nombreux.

 

La téléconsultation, une pratique attrayante en développement

 

Autre constat ressortant de cette étude : 27,6 % des téléconsultants n’auraient pas de médecin traitant, contre 10,9 % pour la population générale. Preuve, encore une fois, que les déserts médicaux incitent largement à consulter à distance. 

Et heureusement, cette pratique se développe à grands pas, en particulier depuis la pandémie. En 2020, souvenez-vous, le nombre de téléconsultations avait littéralement explosé. Et depuis, l’engouement pour cette pratique n’a cessé de grandir. C’est ce que rapportait déjà l’an dernier l’entreprise Tessan, spécialisée dans le développement de solutions de téléconsultation augmentée.

 

Téléconsultation : désengorgement des urgences et gain de temps

 

L’enquête met par ailleurs en avant quelques-uns des avantages de la téléconsultation. À commencer par la diminution des passages aux urgences et du renoncement aux soins. En effet, près d’un cinquième des téléconsultations a lieu la nuit, durant les horaires de permanence des soins ambulatoires. En journée, les consultations à distance simplifient aussi la gestion des soins en urgence.

L’étude montre également que les patients souhaitant téléconsulter obtiennent rapidement un rendez-vous  9 h est le délai constaté en moyenne, à compter du moment de la demande. La durée des consultations est en outre plus courte par rapport aux consultations « classiques » en cabinet. Elle est en général de 10,5 minutes, contre 18 minutes. Le temps est par conséquent presque réduit de moitié.

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Pour aller plus loin...

L’association LET en quelques mots. Cette association regroupe une quarantaine de sociétés privées engagées dans le déploiement de la télémédecine en France. Pour mener à bien cette enquête d’un genre nouveau, elle s’est entourée de deux grands acteurs : le cabinet de conseil Télémédecine 360 (expert en télémédecine, télésanté et santé numérique) et la société HEVA (spécialisée dans l’analyse des données de santé).

Profils types des téléconsultants. Toujours selon l’étude, la moyenne d’âge des patients recourant à la téléconsultation serait de 30 ans, pour 48 ans en population générale. Les femmes téléconsulteraient par ailleurs davantage : elles représenteraient 64,3 % des usagers. Les téléconsultants seraient aussi en grande partie des patients se rendant rarement chez le médecin.

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