Déserts médicaux : quels sont les départements les plus affectés ?

Médecine générale : 20 % de Français disposent d’un bon accès aux soins

Certains départements sont plus touchés par la désertification médicale comparés à d’autres. Le dernier « zonage médecins » établi en 2019 par la Direction de la recherche, de l’étude, de l’évaluation et des statistiques (DREES) le montre très clairement. Outre la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis, on retrouve, parmi les plus défavorisés :

- L’Aisne (02) ;

- L’Eure-et-Loir (28) ;

- L’Indre (36) ;

- Le Cher (18) ;

- La Sarthe (72) ;

- La Vendée (85) ;

- L’Ain (01) ;

- Ou encore le Lot-et-Garonne (47).

Dans les zones concernées, l’accessibilité aux médecins généralistes est ainsi inférieure à 2,5 consultations par an et par habitant.

Au final, seule 20 % de la population française a facilement accès aux soins de médecine générale, rapporte Capital. En cause, notamment ? Un effectif de médecins insuffisamment compensé depuis la suppression du numérus clausus, en 2019. Aujourd’hui, pas moins de 6,3 millions de Français sont sans médecin traitant.

Accès aux urgences : un constat guère plus réjouissant

Sur la base du dernier rapport de la DREES (2019) sur ce sujet, Ouest France ajoute que plus de 20 % des communes françaises se situent à plus d’une demi-heure d’un service d’urgence. Pour étayer ce chiffre, le quotidien régional prend pour exemple la zone ouest.

Ainsi, sur 5 000 communes répertoriées, près de 600 se trouvent à au moins 30 minutes d’un service d’urgence. Dans certaines communes, comme Gaillefontaine ou Crozon, il faut même compter près de 50 minutes de trajet. Pour 1 600 d’entre elles, le temps de route est estimé à au moins 15 minutes. Seuls les habitants de 140 communes peuvent rejoindre les urgences tout au plus en 5 minutes.

Quelles solutions pour lutter contre les déserts médicaux ?

Dans une étude plus récente publiée en septembre 2021, la DREES en arrive à la conclusion suivante : 3 % de Français (soit 1,7 million d’individus) ont d’importantes difficultés à consulter un médecin généraliste, un infirmier ou un kinésithérapeute. Les trois-quarts d’entre eux vivent en zone rurale.

Si le phénomène de désert médical n’est pas nouveau, il inquiète de plus en plus. Et pour cause : la situation est en train de s’aggraver. Pour l’endiguer, le ministère de la Santé avance plusieurs pistes, et en particulier :

- La mise en place de mesures visant à inciter les médecins à s’installer dans les déserts médicaux (par exemple, en développant des stages de médecine ou en proposant une aide financière pour leur installation) ;

- La mise en place de mesures pour encourager de nouvelles formes d’exercice médical dans les déserts médicaux (renfort médical par des médecins situés dans d’autres zones, déploiement de la télémédecine…).