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Ma santé au quotidien

Une algue comme traitement contre l’acné

Des chercheurs de l’Ifremer ont découvert une microalgue efficace dans le traitement des boutons d’acné. Les molécules contenues dans cette plante aquatique auraient en effet des propriétés antibactériennes. Le brevet a été déposé en octobre 2021.

L’acné : une maladie inflammatoire de la peau

Premier motif de consultation chez le dermatologue, l’acné concerne près de 6 millions de Français, d’après dermato-info.fr. Les adolescents sont les plus touchés. Pourtant cette maladie inflammatoire concerne également 25 % des adultes. En cause, un dysfonctionnement des follicules pilo-sébacés. Il s’agit des cavités où les poils prennent naissance, et où sont renfermées les glandes intervenant dans la production du sébum.

L’acné peut avoir différentes causes. Elle peut notamment être génétique, hormonale, ou liée à l’hygiène. Les principales bactéries responsables de cette inflammation sont Cutibacterium acnes, Staphylococcus aureus (ou Staphylocoque doré) et Staphylococcus epidermidis.

Skeletonema marinoi, une microalgue marine aux propriétés antibactériennes

Selon francetvinfo.fr, cette algue à l’action bactéricide n’était pas inconnue des chercheurs. En effet, elle était déjà utilisée en cancérologie. L’équipe scientifique de l’Ifremer a toutefois souhaité développer une nouvelle application de cette microalgue. Il s’agissait d’un ingrédient autorisé en formulation cosmétique, ce qui les a conduits à porter leur étude vers ce domaine.

Skeletonema marinoi présente un avantage de taille : elle se cultive très facilement. Elle a pu être multipliée par les chercheurs, concentrée, et enfin asséchée. Ces opérations leur ont permis d’en extraire les principes actifs. L’extrait efficace contre les bactéries de la peau a été breveté par L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer de Nantes, La Rochelle Université, le CNRS, l’Université de Limoges et le CHU de Nantes.

Un futur traitement contre l’acné à l’étude

Les molécules contenues dans cette microalgue ont la particularité d’être photoactives. Introduit dans une crème ou un sérum à appliquer sur la peau, l’extrait de l’algue révèlerait ses propriétés antibactériennes grâce à la lumière, selon Europe 1.. Les bactéries de la peau seraient tuées soit à l’exposition au soleil, soit à celle d’une lumière artificielle.

Cet extrait naturel aurait un autre avantage : celui de neutraliser la sécrétion de sébum. Sécrété en excès, il obstrue les pores de la peau et peut être responsable de l’apparition des boutons d’acné. Le recours aux antibiotiques ou aux rétinoïdes utilisés dans le traitement de pathologies cutanées comme l’acné pourrait ainsi être limité.

Les essais in vitro contre les principales bactéries responsables de cette maladie inflammatoire sont concluants. La commercialisation de la molécule pourrait avoir lieu dans deux ou trois ans, à la suite des essais cliniques.

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Pour aller plus loin…

Les traitements contre l’acné participent à l’antibiorésistance : selon Le Quotidien du Médecin, l’antibiothérapie dans l’acné a conduit à l’émergence de souches plus résistantes aux antibiotiques. Les traitements peuvent ainsi devenir moins efficaces, voire inefficaces, en raison de la résistance bactériologique.

L’acné touche davantage les femmes : à l’âge adulte, les femmes sont nettement plus sujettes à l’acné que les hommes, selon le journal La Dépêche. En effet, les femmes de 20 ans sont 50,9 % à en souffrir, contre 42,5 % chez les hommes. À 40 ans, elles seraient 26,3 %, et les hommes seulement 12 %.

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