L’immunothérapie, remède miracle dans la lutte contre le cancer colorectal ?

Cancer colorectal : l’immunothérapie, un traitement très prometteur

Le cancer colorectal se développe à partir des cellules tapissant la paroi interne du rectum ou du côlon. De tous les cancers du rectum, l’adénocarcinome – c’est-à-dire une tumeur maligne développée à partir de cellules glandulaires – est le plus courant. Son traitement repose en principe sur la chirurgie (pour ôter la tumeur), couplée à la chimiothérapie (pour éliminer les éventuelles cellules cancéreuses résiduelles).

Mais l’immunothérapie, beaucoup moins invasive, pourrait bien se substituer à ces traitements, explique Futura Sciences. En effet, les résultats de ce nouvel essai clinique, dirigé par les médecins du Memorial Sloane Kettering Cancer Center, à New York, sont extrêmement encourageants.

Après un traitement par anticorps thérapeutique (le dostarlimab), à raison d’une injection toutes les 3 semaines pendant 6 mois, 100 % des volontaires ont vu leur tumeur tout bonnement disparaître. Et ce, sans nécessiter une chirurgie ou une chimiothérapie en complément.

Aucun des patients n’a récidivé

Les 12 patients pris en charge étaient atteints d’un adénocarcinome de stade 2 ou 3, soit non métastasique. Dans le cancer colorectal, au stade 2, la musculeuse est atteinte (couche musculaire des organes viscéraux creux, comme le tube digestif). Au stade 3, les cellules cancéreuses ont envahi les ganglions.

Après divers examens (scanner, IRM, biopsies rectales…), les médecins n’ont retrouvé aucune trace de tumeur ou de cellules cancéreuses chez les patients. Mieux encore : aucune récidive n’a été observée pendant le suivi post-traitement, d’une durée de 6 à 25 mois.

Le dostarlimab n’a, par ailleurs, provoqué que des effets secondaires « simples », comme une fatigue, des nausées, de petites éruptions cutanées et des démangeaisons. Seul un patient a eu un problème de thyroïde à la suite du traitement, mais celui-ci était sans gravité.

Un traitement efficace à long terme ?

Cette approche thérapeutique constitue également un espoir pour les personnes souffrant du syndrome de Lynch (8 des 12 participants). Cette maladie génétique augmente le risque de développer certains cancers, dont le cancer colorectal.

Toutefois, aussi encourageants soient-ils, rien ne permet à ce jour d’affirmer que les résultats de cet essai s’inscriront dans la durée. Seul le temps pourra le dire. En tout état de cause, de nouveaux essais cliniques, comprenant davantage de patients, devraient être menés.