Combien de Français souffrent d’épilepsie ?
Il y a en France 600 000 personnes épileptiques, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Dans la moitié des cas, la maladie démarre dès l’enfance.
Qu’est-ce que l’épilepsie ?
L’épilepsie est une maladie chronique qui se caractérise par la survenue de crises dites épileptiques. Classiquement, lorsqu’elle entre en crise, la personne perd connaissance. S’ensuivent différentes manifestations telles que des convulsions, un raidissement et une contraction des muscles, une hypersalivation, voire des vomissements ou un relâchement du sphincter urinaire et/ou anal. On parle de crise généralisée tonico-clonique.
Il existe aussi des formes d’épilepsie plus « légères », où la personne reste consciente. Les symptômes vont alors du regard fixe aux contractions musculaires, en passant des hallucinations ou des fourmillements dans les membres.
D’où viennent les crises d’épilepsie ?
Les crises épileptiques sont causées par un dérèglement spontané et temporaire de l’activité électrique du cerveau. L’épilepsie est classée en 3 grandes familles :
- L’épilepsie idiopathique ou constitutionnelle (10 à 15 % des cas), pour laquelle aucune cause ne peut être identifiée – elle est alors d’origine génétique ;
- L’épilepsie symptomatique (25 à 30 % des cas), qui résulte d’une cause identifiable (maladie acquise ou congénitale ou bien alors accident ayant entraîné des lésions au cerveau – AVC, tumeur, méningite… ) ;
- L’épilepsie cryptogénique (60 % des cas), dont l’origine reste inconnue, mais pour laquelle on suspecte des lésions ne pouvant être détectées avec les moyens actuels.
Épilepsie : quelles complications possibles ?
Du fait de son intensité, la crise tonico-clonique est celle qui peut entraîner le plus de complications, notamment :
- Des traumatismes consécutifs à la chute et/ou à l’accident si la crise survient au volant, par exemple ;
- La destruction de cellules musculaires ;
- Une pneumopathie d’inhalation (infection pulmonaire aiguë faisant suite au passage du contenu gastrique dans les poumons durant la crise) ;
- Et, en cas de crise prolongée, des séquelles neurologiques du fait du manque d’oxygène et de la libération importante de messagers chimiques par les neurones.
Contrairement aux idées reçues, une personne en crise ne risque pas d’avaler sa langue, rappelle Allo Docteurs.
Quels sont les traitements de l’épilepsie ?
L’épilepsie se traite en première intention par le biais de médicaments antiépileptiques. Il en existe de nombreux types. Le traitement mis en place répondra à la fois à la forme d’épilepsie et au profil du patient. Il est parfois nécessaire d’essayer plusieurs traitements avant de trouver celui qui aidera au mieux à contrôler la maladie.
Deux tiers des malades répondent bien aux traitements et, bien qu’un risque de récidive subsiste, la plupart d’entre eux finissent par ne plus avoir du tout de crises. Pour le tiers restant, les traitements existants ne sont pas suffisamment efficaces. Les crises persistent. D’autres options thérapeutiques peuvent alors être proposées :
- La chirurgie (neurochirurgie, radiochirurgie du cerveau, électrocoagulation) ;
- La stimulation du nerf vague ;
- La diète cétogène (diminution importante de l’apport en glucides au profit des lipides – 70 à 90 % des apports journaliers –, avec apport en protéines qui reste à 15-20 %).
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