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Des maux et des chiffres

Combien de Français souffrent d’asthme ?

4 millions (1)  : c’est le nombre de personnes asthmatiques estimé en France;soit près de 17% de la population (2). Un malade sur dix serait même en stade sévère (3). Parfois sous-estimé, l’asthme est pourtant une affection à prendre très au sérieux. Définition, infos, conseils… Que faut-il savoir sur le sujet?

Qu’est-ce que l’asthme et quels en sont les symptômes ?

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique qui atteint les bronches. Il survient le plus souvent sous forme de crises, au cours desquelles la personne ressent une gêne respiratoire (souffle court) et une sensation d’oppression dans la poitrine. Des sifflements peuvent être associés. On parle alors de respiration sifflante. 

Ce qu’il se passe, c’est que sous l’effet de l’inflammation, les muscles entourant les bronches se compriment d’une part, et la sécrétion de mucus est exacerbée d’autre part. Le passage de l’air devient alors plus difficile. Chez certaines personnes, l’asthme se manifeste uniquement par une toux sèche. 

La durée d’une crise d’asthme peut aller de quelques minutes à plusieurs heures et varier d’un individu à l’autre, aussi bien en termes de fréquence qu’en termes d’intensité. Ces deux facteurs sont d’ailleurs utilisés pour déterminer la sévérité de la maladie. 

Comment les degrés de sévérité de l’asthme sont-ils classifiés?

On distingue plus précisément quatre formes d’asthme  :
- L’asthme intermittent ;
- L’asthme persistant léger ;
- L’asthme persistant modéré ;
- L’asthme persistant sévère.

Pour poser et affiner son diagnostic, le médecin pratiquera, parallèlement à un interrogatoire, des tests respiratoires permettant de mesurer :
- Le volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) du patient ;
- Ainsi que son débit expiratoire de pointe (DEP). 

L’asthme intermittent

Le patient ressent des symptômes une fois par semaine au maximum.Les épisodes nocturnes sont limités à 2 fois par mois et les exacerbations sont brèves.

L’asthme persistant léger 

La survenue des symptômes est plus fréquente (plus d’une fois par semaine, avec un maximum d’une fois par jour) et les épisodes nocturnes se manifestent plus de deux fois par mois.

L’asthme persistant modéré

Les symptômes sont quotidiens et impactent aussi bien les activités que le sommeil. Le patient se plaint d’avoir des épisodes nocturnes au moins une fois par semaine.

L’asthme persistant sévère 

Les symptômes sont permanents, les exacerbations fréquentes, et les épisodes nocturnes réguliers, eux aussi. Le patient est contraint de limiter ses activités. 

Quelles sont les causes de cette maladie ?

L’asthme résulte systématiquement de facteurs à la fois génétiques et environnementaux. C’est-à-dire qu’une personne ayant une prédisposition génétique, mais qui n’est pas exposée à un environnement favorable à l’asthme, ne souffrira pas de cette maladie. Parmi les facteurs déclenchants, citons:
- Les allergies respiratoires (allergie aux pollens, aux acariens, aux moisissures…) ; on parle alors d’asthme allergique ;
- Les infections respiratoires à répétition (grippe, bronchite, pneumonie…) ;
- La pratique modérée à intense d’exercices physiques ;
- Le stress chronique ;
- Certains anti-inflammatoires et bêtabloquants ;
- L’exposition répétée, que ce soit à la maison ou en milieu professionnel, à des agents irritants (pollution de l’air, fumée de cigarette, produits d’entretien…) et autres substances volatiles (suie, poussière de bois, etc.). 

Comment l’asthme se traite-t-il ?

L’asthme est une affection potentiellement grave, dont on ne guérit pas. D’après l’INSERM, on déplore chaque année 60 000 hospitalisations et 900 décès dus à l’asthme. Heureusement, des traitements existent pour calmer et prévenir les crises. La prise en charge repose essentiellement sur l’administration d’un bronchodilatateur d’action brève (traitement symptomatique), éventuellement associé à un bronchodilatateur à longue durée d’action (traitement de fond), à base de corticoïdes. Ce dernier aide progressivement à mieux contrôler son asthme, en agissant directement sur l’inflammation. 

En cas de terrain allergique, il pourra en plus vous être prescrit des antihistaminiques, voire des corticoïdes oraux ou à administrer par voie intramusculaire. Il est aussi important d’éviter, dans la mesure du possible, l’exposition aux éléments qui déclenchent les crises. Ces éléments diffèrent selon les personnes, c’est pourquoi il est important de bien les identifier. 

La grande majorité des patients asthmatiques recouvre une bonne qualité de vie lorsque la prise en charge est adaptée et que le traitement est suivi scrupuleusement. Des formes sévères sont toutefois persistantes dans 5 % des cas. 

Asthme : d’autres traitements ou nouveaux espoirs de traitement ?

À côté de ce schéma de traitement classique, il existe le traitement par anticorps monoclonal anti-immunoglobulines (IgE). Réservé aux cas d’asthme allergique sévère mal contrôlé, il vise à normaliser les taux d’anticorps IgE dans le sang. Lorsque l’organisme surréagit en présence de l’allergène, ces anticorps peuvent en effet augmenter et ainsi être à l’origine des crises d’asthme.

Mais les chercheurs étudient de nouvelles pistes pour lutter contre l’asthme et travaillent notamment :
- À l’amélioration de l’immunothérapie spécifique à l’asthme allergique ;
- Au développement d’un vaccin préventif pour les personnes allergiques à risque de développer un asthme ;
- Au développement de la thermoplastie bronchique, une technique visant à chauffer les muscles lisses des bronches à une température de 65 °C afin d’en diminuer le volume.

Ils poursuivent également leurs études dans le but de mieux comprendre les facteurs de survenue et d’évolution de l’asthme, par exemple au travers de cohortes telles que COBRA (Cohorte Obstruction Bronchique et Asthme) et ELFE (Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance). 

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Pour aller plus loin...

L’asthme trouve une origine professionnelle dans 15 à 20% des cas d’après le site Santé Publique France. Parmi les métiers les plus à risque, on recense les métiers de la santé, les coiffeurs, les techniciens de surface, les peintres en bâtiment, les travailleurs du bois, les boulangers et les pâtissiers. À eux seuls, ces métiers représentent plus de 50% des cas d’asthme professionnel (3).

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Sources :
1. D’après le site Doctissimo dans son article «Les chiffres de l’asthme en France». 
2. En se basant sur les derniers chiffres de la population française de l’INSEE dans son «Bilan démographique 2020»
3. D’après le site de l’INSERM dans son article de présentation de l’asthme.
4. D’après le site du CNRS qui a thèse de Fatima-Zahra Lakhbab soutenue en 2017 à l’Université de Bordeaux sur « La progression des maladies allergiques : impact du mode de vie et de l’environnement, prise en charge et rôle du pharmacien ».  

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