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Des maux et des chiffres

Combien de femmes souffrent-elles d'ostéoporose en France ?

Trois millions, c’est à peu de chose près le nombre de Françaises souffrant d’ostéoporose. Parmi elles, 30 à 40% sont ménopausées. Cette maladie est responsable, chaque année, de nombreuses fractures. La prévention passe essentiellement par une alimentation adaptée et une bonne hygiène de vie.

Qu’est-ce que l’ostéoporose et qu’implique-t-elle ?

L’ostéoporose est une maladie qui provoque une diminution accélérée de la masse osseuse. Elle touche l’ensemble du squelette. Conséquence ? Une fragilité des os accrue, ce qui augmente considérablement le risque de fracture, en particulier au niveau du col du fémur, des vertèbres et des poignets. En effet, lorsque la masse osseuse diminue en dessous d’un certain seuil, les os peuvent facilement se briser. La fracture spontanée ou faisant suite à un mouvement brutal reste rare. Le plus souvent, les fractures résultent d’une chute ou d’un choc.

On recense, chaque année en France, 60 000 fractures du col du fémur, 70 000 fractures vertébrales et 35 000 fractures du poignet. Douleurs, perte d’autonomie, réduction de la qualité de vie… les fractures peuvent être lourdes de conséquences, en particulier lorsqu’elles touchent le col du fémur. On estime que 20 à 25 % des personnes ayant une fracture à cet endroit décèdent l’année suivante, des suites de complications (caillot, phlébite ou encore embolie pulmonaire, dus à un alitement prolongé). 

Quels sont les mécanismes de l’ostéoporose ?

L’os est un tissu vivant. Jusqu’à l’âge de 20 ans, il est en phase de croissance. Il se reconstruit ensuite tout au long de la vie, afin de conserver sa solidité. Ce processus fait intervenir deux types de cellules :
- Les ostéoclastes, chargés de détruire l’os ;
- Les ostéoblastes, chargés de fabriquer le nouveau.

Entre 20 et 30 ans, notre corps fabrique autant d’os qu’il en perd. La structure osseuse se renouvelle alors complètement. Mais après 30 ans, l’activité des ostéoblastes commence à décliner. Résultat : notre capital osseux diminue progressivement. Chez certaines personnes, cette perte reste légère à modérée et sans conséquences. Chez d’autres, la perte de masse osseuse est excessive. Une ostéoporose apparaît alors. 

Qu’est-ce qui favorise l’ostéoporose ?

Une femme ménopausée sur trois est touchée par l’ostéoporose. Et pour cause : la perte osseuse s’accélère à cette période de la vie, du fait de la baisse de production d’œstrogènes (hormones sexuelles). Or, cette carence hormonale favorise la destruction de l’os. Chez 30 % des femmes, la perte osseuse est importante dès les premières années de la ménopause. Selon les chiffres relayés par Ameli39 % des femmes autour de 65 ans souffrent d’ostéoporose. Ce taux atteint même 70 % chez les femmes de 80 ans et plus.

Mais outre le vieillissement et la ménopause, d’autres facteurs peuvent être incriminés dans la survenue de cette maladie, notamment :
- L’existence de cas d’ostéoporose dans la famille ;
- L’extrême maigreur ;
- La prise de corticoïdes à des doses importantes ;
- La consommation excessive de tabac ou d’alcool ;
- Certaines affections endocriniennes, comme l’hyperthyroïdie ;
- Certaines carences alimentaires. 

Comment prévenir ou retarder l’ostéoporose ?

Plusieurs mesures de prévention peuvent être mises en place. Cela doit être fait d’autant plus précocement que vous avez des prédispositions familiales. En premier lieu, veillez à augmenter votre apport en calcium et en vitamine D.

Il est aussi important de consommer suffisamment d’aliments alcalinisants, comme la banane, les légumes, les pommes de terre et les noix. Riches en minéraux (calcium, magnésium, potassium…), ces derniers favorisent en effet l’élimination des déchets acides issus d’aliments acidifiants, comme la viande, le pain, le lait et l’alcool. À défaut, les minéraux nécessaires à leur élimination seront puisés dans vos os.

Connaissez-vous les aliments les plus riches en calcium et en vitamine D ? Le fromage (en particulier le parmesan, le comté et l’emmental), le thym séché, les sardines sont les aliments qui contiennent le plus de calcium. Pour faire le plein de vitamine D, privilégiez l’huile de foie de morue, le foie de morue et le hareng fumé.

Pratiquez également une activité physique adaptée et régulière pour renforcer vos os et ne négligez pas le suivi de votre densité osseuse (densitométrie) si vous êtes un sujet à risque. 

Quel traitement contre l’ostéoporose ?

Votre médecin peut mettre en place un traitement médicamenteux afin de prévenir le risque de fracture. On distingue deux grands types de médicaments :
- Ceux qui stimulent la formation osseuse (biphosphonates, dénosumab, raloxifène, traitement hormonal de la ménopause) ;
- Ceux qui limitent la perte osseuse (tériparatide). 

Le dénosumab, un anticorps monoclonal bloquant les ostéoclastes, sera généralement prescrit en deuxième intention (si les autres traitements se révèlent insuffisants ou moins adaptés), car les effets indésirables peuvent être graves. Le raloxifène est indiqué si votre risque de fracture autre que vertébrale est faible. Le tériparatide est un médicament dit « d’exception ». Son coût est élevé et son remboursement se limite, chez la femme, aux sujets ménopausés ayant eu au moins deux fractures des vertèbres. À défaut, la Sécurité sociale ne vous remboursera rien et, du coup, le montant du ticket modérateur ne sera pas non plus pris en charge par votre mutuelle*. La prise d’œstrogènes peut suffire à atténuer ou stopper la perte osseuse liée à la ménopause. Il existe aussi d’autres types de traitements, comme l’ibandronate et la calcitonine, plus spécifiques. Votre médecin vous dirigera vers le traitement le plus approprié dans votre cas. 

L’ostéoporose n’épargne pas les hommes

Selon Allodocteur.fr, 33% des femmes sont concernées par l’ostéoporose postménopause, contre tout de même 20% des hommes de plus de 50 ans. Par ailleurs, d’après Pourquoidocteur.fr, les scientifiques estiment qu’à l’échelle mondiale, le taux d’incidence des fractures ostéoporotiques augmentera de 240% chez les femmes et de 310% chez les hommes d’ici 2050. En cause ? Un dépistage insuffisant sur la population âgée de moins de 50 ans.

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*Note au lecteur : le terme « mutuelle santé » est souvent utilisé pour désigner un contrat d’assurance complémentaire santé. Il s’agit toutefois d’un abus de langage. En effet, les contrats d’assurance complémentaire santé sont définis par la loi comme l’ensemble des contrats conclus pour le remboursement et l'indemnisation des frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident et distribués soit par des compagnies d’assurance, soit par des institutions de prévoyance relevant du Code de la Sécurité sociale soit par des mutuelles relevant du Code de la mutualité. Aussi le terme « mutuelle » ne devrait être utilisé que pour désigner ces organismes.

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