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Ma santé au quotidien

2 seniors sur 5 ne porteraient pas de lunettes adaptées à leur vue

40 %. C’est, en France, la proportion de personnes âgées dont les troubles visuels seraient mal corrigés. En cause, notamment, le manque de moyens financiers ou le simple fait de renoncer aux soins optiques en raison du vieillissement.

Nombre de personnes examinées sur leur lieu de vie mal corrigées

 

Ce chiffre, issu d’une étude de l’INSERM menée en 2018, a de quoi inquiéter. Pour en arriver à ce résultat, les chercheurs de l’Université de Bordeaux et de Sorbonne Université ont examiné 700 personnes âgées de 78 ans et plus. Ils se sont tout particulièrement penchés sur les sujets présentant des troubles réfractifs. Parmi ces troubles, citons la myopie, l’astigmatisme et l’hypermétropie.

Mais outre le fait que 40 % de ces personnes âgées aient une correction visuelle inadaptée, les scientifiques ont fait deux autres constats :

- La moitié des personnes examinées sur leur lieu de vie (parce qu’elles n’ont pas voulu ou pas pu se déplacer, en raison d’une mobilité réduite) sont mal corrigées.

- Chez celles souffrant d’une pathologie oculaire liée à l’âge (DMLA, cataracte, glaucome…), la part de personnes mal corrigées est de 35 %.

 

Multiplier les actions de prévention

 

Cela montre bien que les personnes isolées sont les plus touchées par ce problème de correction. C’est pourquoi l’INSERM en appelait, à l’époque, à la mise en place d’actions préventives ciblant prioritairement cette partie de la population. Toujours selon l’Institut français, ces mauvaises corrections visuelles seraient aussi liées à deux autres facteurs :

- Les difficultés financières (en dépit des aides proposées) ;

- Un certain renoncement de la part des personnes âgées (certaines se disent – à tort – qu’avec l’âge, la vue décline automatiquement et qu’une nouvelle correction n’apporterait pas de réel bénéfice).

En 2019, l’Assemblée nationale adoptait une loi pour améliorer la prise en charge des soins optiques des résidents d’Ehpad, rappelle l’Assurance Maladie. Une première avancée.

 

Paire de lunettes mal adaptées : quels risques ?

 

Les symptômes liés à une mauvaise correction visuelle peuvent être nombreux :

- Maux de tête ;

- Douleurs cervicales ;

- Vertiges ;

- Dédoublement d’image ;

- Brûlures, picotements au niveau des yeux…

Mais au-delà de ces manifestations physiques, les troubles visuels mal corrigés peuvent augmenter le risque de chutes, favoriser l’isolement ou encore entraîner une perte d’autonomie. D’où l’importance d’être régulièrement suivi par un ophtalmologue.

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Pour aller plus loin...

Dépenses optiques : quelles aides ? Le dispositif 100 % Santé vous permet de bénéficier, depuis le 1er janvier 2021, d’un remboursement intégral sur vos lunettes correctrices (verres + monture). Il ne s’applique pas, en revanche, aux lentilles de contact.

L’accès aux soins optiques pour tous, un enjeu de santé publique. Selon les chiffres relayés par Les opticiens mobiles, 97 % des Français de 60 ans et plus souffrent d’un trouble visuel. Or, en 2027, les plus de 60 ans représenteront près d’un tiers de la population (20 millions). Parmi eux, 3 millions seront en perte d’autonomie, soit 20 % de plus qu’en 2015.

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