Alzheimer : méfiez-vous des siestes en journée
Selon une étude américaine parue dans The Journal of the Alzheimer's Association, les seniors pratiquant fréquemment de longues siestes en journée sont plus susceptibles d’être atteints de la maladie d’Alzheimer. Un lien a été établi entre cette pathologie neurodégénérative et les habitudes de sommeil.
Alzheimer, une maladie neurodégénérative fréquente
La maladie d’Alzheimer est une pathologie affectant le cerveau, indique France Alzheimer. En effet, les neurones des zones du cerveau dédiées à la mémoire, au langage, au raisonnement ou encore à l’attention meurent progressivement.
Si la maladie semble débuter par des troubles de la mémoire, certains signes précurseurs peuvent également faire leur apparition au préalable. Il peut notamment s’agir de troubles du comportement, comme l’agressivité, ou de troubles du langage, avec l’utilisation de « mots valises ».
Moins connus, les troubles du sommeil constituent également des symptômes évocateurs. Les personnes atteintes d’Alzheimer peuvent notamment éprouver des difficultés à s’endormir, ou des inversions sommeil-éveil.
Siestes excessives : un marqueur précoce de la maladie d’Alzheimer
Si, avec l’avancée en âge, la sieste a tendance à s’ancrer dans les habitudes, elle n’est pour autant pas anodine d’un point de vue santé. En effet, selon Ouest France, un allongement excessif de la durée des siestes serait un signe d’alerte de démence.
En ce sens, une étude a été menée à l’aide de 1 401 patients âgés de 74 à 88 ans. Les résultats obtenus montrent que les personnes âgées ayant pour habitude de faire au minimum une sieste par jour, ou d’une durée supérieure à 1 heure, voyaient le risque de développer la maladie d’Alzheimer augmenter de 40 %. Un sommeil prolongé en journée pourrait ainsi être un signal potentiel d’accélération du déclin cognitif.
Le manque de sommeil est aussi un facteur de développement
Selon la Fondation Recherche Alzheimer, les troubles du sommeil sont l’un des symptômes de cette démence au stade préclinique. Une étude réalisée en 2013 a analysé les quantités de protéines β-amyloïde dans le cerveau des participants dormant moins de 6 heures par nuit. Le manque de sommeil révélait une quantité supérieure de ces protéines. Or, Leur présence excessive est caractéristique de la maladie d’Alzheimer.
Cela suggère un lien entre une durée de sommeil insuffisante et le développement de la pathologie. De même, l’Inserm a observé une augmentation de 20 à 40 % du risque de développer une démence chez les personnes âgées de 50 à 70 ans dormant 6 heures ou moins par nuit.
Pour aller plus loin...
La maladie d’Alzheimer est multifactorielle : selon la Fondation Vaincre Alzheimer, outre les causes biologiques connues, il existe plusieurs facteurs de risques associés à la maladie. L’âge en est le principal. Des facteurs de risques modifiables existent, comme l’hypertension artérielle, le diabète, le tabac, l’obésité, ou encore la sédentarité.
Des traitements pour la prise en charge de la maladie : si la maladie d’Alzheimer reste à ce jour incurable, il existe des traitements médicamenteux permettant de freiner sa progression, précise l’Institut du Cerveau. D’autres traitements sont en cours d’essais cliniques. Les nouvelles technologies font partie également des projets de recherche, avec notamment les ultrasons comme piste.
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