Combien de Français ont des problèmes de dos ?
En France, le mal de dos touche environ 70 % de la population adulte selon le site Lombalgie.fr. On estime que les trois quarts des individus âgés de 20 à 90 ans souffriront à un moment donné de douleurs lombaires. Lorsqu’il dure depuis au moins 12 semaines, le mal de dos est dit chronique. En deçà de 4 semaines, il est dit aigu. Dans l’intervalle, on parle de mal de dos subaigu. Quoi qu’il en soit, des solutions existent pour le soulager et retrouver une bonne qualité de vie.
Comment définir le mal de dos ?
On l’appelle le mal du siècle. Le mal de dos correspond à un état douloureux au niveau du rachis, c’est-à-dire la colonne vertébrale. Il est aussi connu sous le terme de rachialgie. Bien souvent, les douleurs ressenties sont sourdes et vives, et ont tendance à augmenter avec les mouvements sollicitant cette zone. La plupart du temps, elles sont soulagées par la position couchée, car dans ce cas, la colonne vertébrale est déchargée du poids du corps.
Qu’est-ce qui déclenche un mal de dos ?
Un mal de dos peut être causé par de nombreux facteurs. Si la sédentarité, le stress et les tensions émotionnelles jouent un rôle prépondérant dans sa survenue, la rachialgie peut aussi, selon sa localisation, avoir une origine :
- Mécanique (défaut de posture, usure des disques intervertébraux, hernie discale, modifications des articulations vertébrales liées à l’âge, arthrose, tassement des vertèbres lié à l’ostéoporose…);
- Inflammatoire (inflammation des articulations vertébrales, spondylarthrite, des vertèbres, ou des ligaments et muscles afférents) ;
- Infectieuse (infection d’un disque intervertébral, ou d’un nerf – zona)
- Fonctionnelle (menstruation, maladie psychosomatique, irritation d’un nerf intercostal…) ;
- Ou encore résulter d’un traumatisme (élongation, choc, faux mouvement, etc.) ;
- Voire d’une maladie (les douleurs irradient alors depuis l’organe concerné ; cœur, vésicule biliaire, foie, rein…).
Où peut siéger un mal de dos ?
Trois régions du dos peuvent être touchées, à savoir le rachis cervical (cervicalgie), le rachis dorsal (dorsalgie) et le rachis lombaire (lombalgie). Comme le rappelle Doctissimo, la colonne vertébrale se compose de 7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres dorsales et 5 vertèbres lombaires, soit 24 vertèbres au total.
La cervicalgie
Le rachis cervical correspond à la partie haute de la colonne vertébrale et plus précisément à la zone de la nuque. On parle couramment de cervicales. Le torticolis — contraction des muscles du cou limitant les mouvements de rotation de la tête — est sans aucun doute la cervicalgie aiguë la plus connue. L’arthrose cervicale et la hernie discale sont deux autres causes fréquentes de cervicalgie.
La dorsalgie
Plus rare, la dorsalgie affecte les vertèbres dorsales, localisées au centre de la colonne vertébrale (entre le rachis cervical et le rachis dorsal). Selon Pourquoi Docteur, la dorsalgie haute est le plus souvent liée à des problèmes d’ordre mécanique, au niveau :
- Des vertèbres dorsales elles-mêmes ;
- Des articulations liant les côtes à la colonne vertébrale (articulations costo-vertébrales) ;
- Ou bien du rachis cervical.
Tandis que la dorsalgie basse et la dorsalgie moyenne peuvent, entre autres, être le signe d’une tumeur, d’une atteinte au niveau d’un organe du thorax ou du ventre (douleurs projetées), ou encore d’une inflammation.
La lombalgie
La lombalgie représente le type de mal de dos le plus fréquent, mais aussi celui qui regroupe le plus grand nombre de causes. Les douleurs siègent au niveau des vertèbres lombaires, situées dans le bas du dos. Lorsqu’elles touchent le nerf sciatique, en partie basse du rachis lombaire, elles irradient vers la fesse, la cuisse ou le genou, voire le pied. On parle alors de sciatique. Cette dernière est à différencier du lumbago, qui touche une zone bien définie du bas du dos et dont la douleur n’irradie pas.
La cruralgie, quant à elle, correspond à une irritation du nerf crural, lequel est constitué de fibres nerveuses provenant des lombaires. Elle est donc reliée à une atteinte au bas du dos. Le patient se plaint typiquement de douleurs à l’aine, mais celles-ci peuvent aussi être localisées au niveau du haut de la cuisse ou de la face intérieure du genou.
Qu’est-ce qui favorise le mal de dos ?
L’obésité, la grossesse et la pratique régulière de certains sports (ceux générant de forts impacts, comme le tennis ou la course à pied) font partie des facteurs favorisants. En effet, les pressions et contraintes de la colonne vertébrale sont ici particulièrement importantes, spécialement au niveau des lombaires. Les personnes exerçant un emploi physiquement pénible (postures contraignantes, manutention manuelle, vibrations du corps…) présentent elles aussi un risque accru de développer une rachialgie.
Comment soigner un mal de dos ?
Aigu ou chronique, et en dehors de toute affection ou maladie grave sous-jacente, le mal de dos se soigne de la même manière. Le traitement médicamenteux mis en place dépendra essentiellement de l’intensité des douleurs. Cela peut aller des relaxants musculaires aux injections de corticoïdes, en passant par les antalgiques et les anti-inflammatoires. En fonction de la réponse aux médicaments, le traitement pourra être adapté. Parfois, le port d’une ceinture lombaire est préconisé, surtout dans le cadre d’activités pénibles.
Le médecin peut aussi prescrire des séances de kinésithérapie pour aider au relâchement musculaire et à l’atténuation des douleurs. De l’avis des scientifiques, l’ostéopathie est un plus. Mais contrairement à la kiné, l’Assurance Maladie ne prend pas en charge les séances. Pour obtenir un remboursement partiel ou total, vous ne pouvez donc compter que sur votre assurance santé, si tant est que la garantie « médecines douces » soit incluse dans votre contrat.
Le repos fait également partie du protocole. Attention toutefois à rester mobile un minimum afin de conserver la musculature du dos. L’immobilité totale est en ce sens néfaste ! D’ailleurs, dans le cas d’une lombalgie chronique, l’activité physique adaptée (APA) est vivement recommandée.
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