France : la mortalité infantile en hausse ces dernières années
Selon une étude publiée sur The Lancet, le taux de mortalité infantile des bébés de moins d’un an a augmenté en France. Ce résultat serait lié en grande partie à l’accès au soin difficile des populations les plus précaires.
Un taux de mortalité infantile en augmentation depuis 2012
L’étude publiée sur The Lancet, une revue scientifique britannique, a mis en évidence une hausse du nombre d’enfants décédés avant un an. Depuis 2012, ce chiffre n’a cessé d’augmenter. La France est même passée de la 9e à la 27e place au classement de l’OCDE. En comparaison aux autres pays riches, la France déplorerait 1200 morts de trop par an selon les chercheurs.
Selon Le Monde, en 2019, 3,8 enfants de moins d’un an sur 1000 naissances sont décédés, contre 3,32 en 2012. Depuis 1945, c’est la première fois que ce chiffre augmente ! Ceci représente une hausse de 7 %. Ce chiffre questionne sur l’évolution de la santé publique en France.
La santé de la mère joue-t-elle un rôle ?
L’étude publiée sur The Lancet ne fait malheureusement pas mention des raisons explicites de cette mortalité précise l’Humanité. L’âge gestationnel, les malformations congénitales sévères ou encore le poids de naissance n’étant pas évoqués dans les certificats de décès. Difficile donc d’établir un lien sûr entre taux de mortalité infantile (ou TMI) et un facteur spécifique.
Les informations pouvant faire le lien entre santé de la mère et mort infantile vont être collectées par les auteurs de l’étude. Elles permettront très probablement de confirmer l’importance du facteur santé sur les conclusions de l’étude. Pourtant, même sans ces informations complémentaires, il existe un certain nombre de chiffres inquiétants concernant la santé des futures mamans.
Toujours selon l’Humanité, les femmes enceintes en France avaient plus de 35 ans pour 21,3 % en 2016 contre 12,5 % en 1995. Par ailleurs, 11,8 % d’entre elles étaient obèses en 2016, contre 7,5 % en 2003.
On observe aussi une grande quantité de femmes enceintes fumeuses : en 2017 selon l’ARS, 20 % à 25 % continuaient de fumer contre 30 % avant la grossesse.
Pauvreté : un facteur probable de mortalité infantile
L’étude n’a pas non plus mentionné les autres facteurs tels que l’âge de la mère, sa condition sociale… Pourtant l’un des facteurs principaux de mortalité infantile précoce reste la pauvreté.
En France, mais aussi dans le monde, le TMI (taux de mortalité infantile) est plus important chez les individus défavorisés sur le plan social. Les femmes enceintes issues de ces milieux ont plus de chances d’accoucher prématurément.
Les migrantes par exemple sont éloignées du système de soin français et leur niveau de santé est inférieur.
De la même manière, selon l’Observatoire Régional de la Santé de Guadeloupe, le TMI est deux fois plus élevé en Martinique et en Guadeloupe qu’en métropole. Le lien avec la pauvreté y est indiscutable. En métropole, c’est en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, que le TMI est le plus élevé avec 2 points de plus que la moyenne nationale.
Pour aller plus loin...
Les causes de mortalité des moins d’un an en 2017 : L’Insee indique qu’en 2017, pour les bébés de moins d’un an, la mortalité était due à des infections périnatales à 58,3 % et à des malformations congénitales à 18 %. Le reste correspond à des maladies du système nerveux, des tumeurs et des causes externes.
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