Dangers du masque à l’école : les orthophonistes lancent l’alerte
Début mars, les enfants auparavant soumis au port du masque à l’école se verront affranchis de cette obligation lors des récréations. Une mesure jugée insuffisante par le Collectif National des Orthophonistes de France. Ils constatent en effet l’apparition de plusieurs difficultés liées au port du masque chez les 6-10 ans.
Masque à l’école : la mise en garde des orthophonistes
Depuis le 7 mars, le port du masque n’est plus obligatoire lors de la récréation à l’école. Comme le dévoile Le Figaro, le Collectif National des Orthophonistes de France a fait récemment part d’une demande au ministère de l’Éducation nationale : étendre cet allègement à l’intérieur. L’obligation du port du masque devrait selon eux être totalement levée au sein des établissements scolaires.
Le collectif, à travers une tribune signée par 144 praticiens, exhorte Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, à appliquer le programme d’allègement progressif des mesures sanitaires de façon plus large. La raison ? Le port du masque chez les 6-10 ans aurait des conséquences importantes sur le développement psychologique et physiologique des enfants.
Quels sont les risques liés au port du masque pointés par les orthophonistes ?
Les orthophonistes relèvent en consultations des troubles importants liés au port du masque. Les enfants présentent notamment des troubles du langage et de la déglutition plus marqués.
La respiration buccale devient systématique, induisant un positionnement bas de la langue et un mauvais développement de la sphère oro-faciale. La difficulté d’apprentissage grapho-phonémique est aussi exacerbée, car la lecture labiale – très utile à certains enfants – a disparu avec l’apparition du masque.
Par ailleurs, les spécialistes remarquent des maux de tête importants et récurrents chez les plus jeunes, liés à une mauvaise oxygénation du cerveau. Le port du masque induit de la même façon des difficultés de concentration notables chez les enfants, mais aussi des capacités intellectuelles et attentionnelles diminuées.
Autre désagrément : le masque rend le port des lunettes difficile à cause de l’apparition de buée. Les enfants sont tentés d’abandonner leur utilisation, créant une aggravation de leur pathologie visuelle.
Des élèves fragiles de plus en plus défavorisés
Toujours selon Le Figaro, les différents troubles engendrés par le port du masque renforcent les inégalités sociales. Les enfants les plus fragiles sur le plan des apprentissages – porteurs de handicaps ou de troubles divers – se retrouvent encore plus en difficulté.
Les chances de combler les lacunes liées à leurs troubles se voient anéanties par le port du masque en rendant les apprentissages difficiles. Par, ailleurs, les élèves les plus anxieux et fragiles psychologiquement peuvent développer dans le meilleur des cas une baisse de l’envie de fréquenter l’école, voire des phobies scolaires liées aux protocoles sanitaires lourds et particulièrement anxiogènes.
Pour aller plus loin...
La crise sanitaire génère du stress chez les plus jeunes. Des chercheurs de l’INSERM et de l’Ined ont établi que 13 % des enfants entre 8 et 9 ans ont vécu des troubles socio-émotionnels durant le premier confinement. 22 % d’entre eux ont aussi subi des troubles du sommeil. Une étude chinoise citée dans l’article révèle que durant l’épidémie, les enfants souffraient principalement d’anxiété, de dépression et de stress, manifestés par une hyperactivité et un trouble de l’attention.
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