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Conseil et environnement

Comment réduire la pollution à l’intérieur de son logement ?

Comme le précise l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), nous passons en moyenne 85 % de notre temps dans des environnements clos. Une majorité de ce temps, nous occupons nos logements au sein desquels nous pouvons être exposés à de nombreux polluants. Méconnue jusqu’au début des années 2000, la qualité de l’air intérieur est désormais étudiée, en raison d’enjeux sanitaires importants.

fenêtre ouverte sur balcon verdure

Quels sont les polluants intérieurs les plus courants ?

L’Anses classe les polluants qui dégradent la qualité de l’air dans la maison en 3 catégories.

Les produits chimiques

Il s’agit entre autres des Composés Organismes Volatils (COV), des oxydes d’azote (NOx), du monoxyde de carbone (CO2), des phtalates, du benzène... Ces polluants sont émis à la fois par les matériaux, les meubles, lorsque nous effectuons des travaux de ménage, de décoration ou de bricolage. Les parfums d’intérieur et les sprays assainissants contiennent également des COV qui « nous font respirer un air intérieur plus pollué que l’air extérieur », précise santemagazine.fr. Sans oublier le tabac, premier polluant de l'air intérieur.

Les bio contaminants

Dans cette catégorie rentrent les moisissures, qui apparaissent dans des pièces froides chargées en vapeur d’eau et mal ventilées : salle d’eau, buanderie… Elles émettent des spores qu’on inhale en respirant. Elles peuvent être allergisantes, et parfois même toxiques. 

Les acariens sont également fortement allergènes et encouragent l'asthme. Invisibles à l’œil nu, le plus souvent nichés dans la literie, ces cousins des araignées ne vivent que pendant 2 ou 3 mois mais se reproduisent très vite dès qu'ils trouvent des conditions propices : une humidité entre 65 et 80% d'humidité et une température entre 20 et 30 degrés. Ils sont la cause de 45% des allergies. Comme l’indique sante.journaldesfemmes.fr : « Toutes les maisons, même les plus propres, abritent des acariens. »

Les animaux domestiques, comme les chats, rongeurs ou oiseaux domestiques sont également considérés comme bio contaminants, à cause des allergies qu’ils peuvent provoquer.

A partir de janvier dans le sud de la France, et au début du printemps plus au nord, les pollens, de cyprès et de bouleaux notamment, s’invitent également dans les intérieurs.

Les polluants physiques

L’amiante, intégrée avant 1977 dans la composition de nombreux produits de construction, le radon, gaz radioactif d’origine naturelle, ou les particules issues des combustions domestiques ou des activités de ménages sont considérés comme les polluants physiques de l’intérieur des maisons.

Comment assainir l’air chez soi ?

Aérer et ventiler

Aérez votre logement, même en hiver, mais au bon moment. Préférez ouvrir vos fenêtre le matin plutôt qu’en fin de journée. Si vous habitez en ville à proximité d’axes de circulation, évitez les heures de pointe et la pollution des gaz d’échappement. Il pleut ? Une fois l’averse terminée, ouvrez en grand !


Laisser les polluants à l’extérieur

Lorsque vous rentrez chez vous, déchaussez-vous pour ne pas surcharger l’air intérieur de polluants ou poussières extérieures. Pour les personnes allergiques au pollen, la consigne peut aller jusqu’au brossage des vêtements ou des sacs à l’extérieur, car les particules se déposent sur tout type de support. Et lorsque vous portez des vêtements professionnels parce que vous travaillez à l’extérieur, changez-vous rapidement en revenant chez vous.  


Aspirer plutôt que balayer

Pour chasser efficacement les poussières et particules irritantes, privilégiez l’aspirateur au balai, et passez-le régulièrement. Lorsqu’il est doté d’un filtre HEPA, il va aspirer les particules les plus fines. Les balai, balayette ou plumeau sont moins efficaces pour éliminer la poussière car une fois captée, elle se redépose dans l’air. De façon générale, pour bien dépoussiérer, préférez un chiffon ou une serpillère humidifiés pour bien capter toutes les particules. Nettoyez également régulièrement les grilles d’aération et les bouches d’extraction de la VMC. De même pour les ordinateurs, téléviseurs, box et électroménager, notamment pour limiter la dispersion dans l’air ambiant des composés chimiques retardateurs de flammes, particulièrement volatils et persistants. 


Limiter l’usage de produits irritants

Produits assainissants en spray et en bombe, diffuseurs de parfums d’intérieur, désodorisants, bougies parfumées, papier d’arménie : chaque pression, pulvérisation ou combustion de ces produits diffuse dans votre logement un nuage de substances indésirables. Il en est de même avec les produits insecticides. Attention à leur utilisation !

Choisir les matériaux les moins nocifs  

Si vous devez choisir un nouveau revêtement de sol, pensez parquet, carrelage ou linoléum. Les sols plastifiés comme le PVC peuvent en effet contenir des phtalates, nocifs à la santé. Privilégiez l’étiquette A+ pour les peintures, matériaux et autres produits. Elle identifie les moins polluants. Une fois les travaux effectués, ne restez pas dans une pièce qui vient d’être peinte. Même si la peinture s’affiche A+ et qu’il n’y a pas d’odeur, elle libère des polluants. Il faut aérer le chantier pendant plusieurs jours avant de s’installer. Même précaution lorsque vous achetez un nouveau meuble, notamment en bois aggloméré : ne le placez pas aussitôt dans la pièce, surtout si c’est la chambre d’un enfant. Laissez-le quelques jours dans une autre pièce en aérant souvent.


Adopter les bons équipements

Lors de travaux de bricolage, portez systématiquement des gants, lunettes, et masque de protection. Refermez bien les produits après leur utilisation. Conservez-les ensuite dans un endroit aéré et hors de portée des enfants. Si les travaux se déroulent à l’intérieur, des pauses régulières s'imposent ainsi qu'une aération très régulière.

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Pour aller plus loin...

Comment s'informer au moment de l'achat d’un produit sensible ? Les règles sont plus strictes depuis quelques années. Un signalement des polluants volatils pour tous les produits de construction et de décoration vendus en France est désormais obligatoire. Il concerne les vernis, revêtements de sols, cloisons, peintures et également l'ameublement. Santémagazine.fr conseille ainsi : « Dès l'achat, privilégiez donc les produits qui contiennent le moins de polluants : lisez les étiquettes COV, choisissez les écolabels européens et consultez les pictogrammes. »

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