Pollution atmosphérique : une menace majeure pour la santé humaine
À l’échelle mondiale, la pollution de l’air réduirait en moyenne l’espérance de vie de 2,2 ans. C’est ce qu’il ressort d’une récente étude américaine relayée par Futura Sciences. La pollution atmosphérique représente, aujourd’hui, la plus grande menace pour notre santé, devant la consommation d’alcool ou encore le sida.
Pollution de l’air : des répercussions équivalentes à celles du tabagisme
Selon les chercheurs américains, l’incidence de la pollution de l’air sur l’espérance de vie serait équivalente à celle du tabagisme et 3 fois plus élevée comparée à la consommation d’alcool. Les chiffres sont encore plus éloquents en comparaison du VIH/sida et des conflits/du terrorisme : la pollution atmosphérique serait respectivement 6 et 89 fois plus impactante. Ces chiffres viennent confirmer la théorie de l’OMS selon laquelle la pollution de l’air serait le principal risque environnemental pour la santé dans le monde.
Certaines régions du monde plus impactées par la pollution atmosphérique
Pas moins de 99 % de la population mondiale est exposée à la pollution atmosphérique. Mais les pays en développement restent les plus touchés. À Dacca, capitale et plus grande ville du Bangladesh (Asie du Sud), par exemple, la densité de particules fines PM2,5 a presque atteint les 90 microgrammes/m3 en 2020, en pleine pandémie. La baisse de l’espérance de vie y est, en conséquence, très marquée. Celle-ci est évaluée à 8 ans.
À titre comparatif, en Europe, la densité de PM2,5 était en moyenne de 11 microgrammes/m3 à la même période. Les chercheurs estiment que si les limites de l’OMS étaient respectées, les Européens pourraient gagner 7 mois d’espérance de vie.
Quels sont les principaux polluants de l’air ?
Les polluants de l’air peuvent être d’origine naturelle (radon, dioxyde de soufre…) ou résulter des activités humaines (activités domestiques, agricoles et industrielles, transports…). Il faut distinguer deux formes de polluants :
- Les polluants primaires – comme les composés organiques volatils (formaldéhyde, benzène…) ou les particules de diesel en suspension dans l’air –, issus directement des sources polluantes ;
- Les polluants secondaires – comme l’ozone ou le dioxyde d’azote –, issus de réactions chimiques entre différents gaz.
Polluants atmosphériques : les risques à court et long terme
À court terme, ces polluants sont associés à des irritations ORL. Ils peuvent aussi aggraver les pathologies respiratoires chroniques, comme l’asthme, et favoriser la survenue d’une crise cardiaque. À long terme, la pollution de l’air présente des risques plus importants :
- Pour la santé respiratoire : développement d’un asthme, d’une bronchopneumopathie chronique obstructive, voire d’un cancer du poumon, notamment ;
- Pour la santé cardiovasculaire : survenue d’une crise cardiaque, d’un AVC...
Pour aller plus loin...
Pollution atmosphérique et mortalité. Chaque année, la pollution de l’air causerait 7 millions de décès à travers le monde, dont 600 000 en Europe, rapporte le ministère de la Santé. Et 60 % de ces décès (soit 4,2 millions, dont 482 000 en Europe – pour 40 000 en France) seraient en lien avec la pollution extérieure.
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